Le gaz de schiste, c'est un dossier qui n'aura été classé par la majorité que pendant deux petits mois. En septembre dernier, François Hollande annonce son credo lors de la grande conférence environnementale. Ni exploration ni exploitation : «Telle sera ma ligne de conduite tout au long de mon quinquennat.» Du miel aux oreilles des écologistes, qui avaient souligné la question en rouge dans le contrat de partenariat avec les socialistes. Mais aussi pour des bataillons de socialistes qui se mobilisent contre les gaz de schiste depuis 2010 et les premiers permis d'extraction (délivrés par la droite).
Bouclier. Le problème, c'est que soixante jours après ce niet fondateur, c'est le chef de l'Etat qui perce en personne une minibrèche dans la forteresse. L'interdiction des hydrocarbures non conventionnels vaut «tant qu'il n'y a pas de nouvelle technique» d'extraction plus respectueuse de l'environnement, lâche le Président mi-novembre, ajoutant au passage que la recherche sur ces alternatives «n'est pas interdite par la loi».
L’exécutif a beau brandir en bouclier la loi de juillet 2011, qui interdit la fracturation hydraulique, les odes aux gaz de schiste se multiplient à gauche, d’Arnaud Montebourg à Louis Gallois en passant par une (petite) partie des députés PS. Amplement relayés par la droite.
Comme il le fait depuis un an, le ministre du Redressement productif a donné mardi soir un nouveau coup de canif