Arnaud Montebourg reçoit ce matin en son ministère les 22 commissaires au redressement productif, ses bras armés en région, pour tirer un premier bilan, un an tout juste après leur nomination. Parleront-ils du cas de Steco Power ? Depuis le 1er juillet, les salariés du dernier fabricant français de batteries au plomb occupent leur usine d'Outarville, dans le nord du Loiret. Après de longues tractations et plusieurs plans sociaux ( Libération du 6 février 2012), Steco a été placée en liquidation, laissant sur le carreau la dernière centaine de salariés.
Le dossier était pourtant suivi par Philippe Malizard, commissaire au redressement productif pour la région Centre. Il détaille les nombreuses réunions, bilans d'étape et alertes :«Il n'y avait plus aucun document attesté depuis 2011, les comptes n'étaient pas certifiés et les bilans que nous fournissait la direction de l'entreprise étaient bourrés de fautes», relève-t-il, visiblement dépité. «Ce dossier n'est pas totalement un échec, mais ça y ressemble un peu», concède cet ancien secrétaire général de préfecture.
Il garde tout de même un faible espoir : la liquidation de Steco pourrait déclencher des offres de reprises partielles, l'investisseur n'ayant plus aucune contrainte vis-à-vis des salariés. Ces derniers, qui vont bientôt recevoir leurs lettres de licenciements, ne cachent pas leur c