Après plus d'un an de crise et de rebondissements, l'usine d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) est enfin sauvée. A l'issue d'une nuit de négociations menées par les services d'Arnaud Montebourg, suivie d'une ultime séance vendredi, un accord de reprise a été finalisé, ont confirmé à Libération plusieurs proches du dossier. Le groupe anglo-australien Rio Tinto va donc vendre son site savoyard et celui de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne (510 emplois au total) à l'allemand Trimet, épaulé par EDF et BPI France, la banque publique d'investissement.
Signe de l’importance politique du dossier, le Premier ministre avait décidé, avant l’accident de train à Brétigny, de se rendre ce samedi à 13 h 30 à Saint-Jean. L’accord doit y être exposé en présence de son ministre délégué (savoyard) aux Affaires européennes, Thierry Repentin, et de Montebourg. Une occasion de montrer que le ministre du Redressement productif et Jean-Marc Ayrault peuvent (aussi) travailler ensemble, après leur clash sur l’aciérie Mittal de Florange, et la réprimande d’Ayrault après l’envolée pro gaz de schiste de Montebourg.
Si le chef du gouvernement se déplace, c'est parce que les bonnes nouvelles sont rares. Et parce que l'usine est emblématique. Son sauvetage était vital pour la vallée de la Maurienne, où 2 000 emplois dépendent du site. C'est aussi une victoire pour Montebourg, qui avait besoin d'un succès industriel après ses échecs sur Florange et PSA. Il y a enfin le poids symboli