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Libération
Reportage

Emploi : les apprentis peuvent être gagnants

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Travail . Les pays valorisant les formations manuelles ont brillé aux Olympiades des métiers à Leipzig.
A l'institut de formation professionnelle de Setubal, au Portugal, le 1er février 2013. (© Jose Manuel Ribeiro / Reuters)
publié le 14 juillet 2013 à 22h06

Penché sur son rabot, le jeune homme peaufine son ouvrage sous les encouragements de son équipe. Dans cinq minutes va retentir le gong qui marque la fin de la compétition. Epuisé mais heureux, Mathieu Aubert, 21 ans, est avalé par le groupe de ses supporteurs qui le félicitent. A quelques mètres, mêmes scènes de joie chez son principal concurrent, un Suisse de 21 ans, Prisco Egli. Pour Mathieu et Prisco, c’est la fin de semaines d’intenses préparatifs et de deux longues journées d’épreuves : deux fois onze heures pour réaliser un tabouret-échelle et une fenêtre ouvragée en bois. Mathieu et Prisco sont deux des 999 jeunes originaires de 53 pays différents, venus il y a une semaine à Leipzig, dans le centre de l’Allemagne, pour participer aux Olympiades des métiers.

Garantie. Dans les quatre gigantesques halles d'exposition du Palais des foires, les spectateurs se pressent dans les allées. Cette compétition peu ordinaire se tient tous les deux ans dans un pays différent pour désigner le meilleur carreleur du monde, le meilleur charpentier, coiffeur, tailleur de pierre, chaudronnier, pâtissier… Les candidats, tous moins de 23 ans, ont achevé leur apprentissage et se sont qualifiés dans leurs pays respectifs. Mais l'écart est criant entre les pays à forte tradition d'apprentissage et les autres. Entre Anglo-saxons et Latins.

Les Suisses alémaniques, les Allemands et les Autrichiens remportent traditionnellement de nombreuses médailles. Dans ce