Victime de son boulot. Le 6 octobre 2010, on a retrouvé Philippe pendu dans son bureau. Le tribunal des Affaires de sécurité sociale (Tass) d'Orléans s'est prononcé le 16 avril sur les responsabilités de son employeur, le centre chorégraphique national d'Orléans (CCNO), dans le décès de Philippe. Et elles seraient lourdes. Chrystel, sa compagne, l'assure dans une lettre envoyée aux médias : «Sans cette faute inexcusable, le suicide de Philippe n'aurait jamais eu lieu.»
Quelle est donc «cette faute» ? Les attendus du jugement sont clairs : Philippe ne rencontrait aucune difficulté d'ordre familial ou privé. Il ne présentait «pas de pathologie dépressive» avant l'été 2010. Or, dans l'exercice de son travail quotidien, il se heurtait à de nombreuses difficultés. Il se jugeait «débordé», racontait-il à un collègue, et disait ne pas savoir comment il «allait s'en sortir», surtout depuis qu'il avait à assumer depuis 2010 une double tâche : en plus de ses fonctions de responsable administratif, il devait s'occuper de la diffusion de spectacles.
A son retour de vacances, en août 2010, il expliquait lui-même que «ça n'allait plus du tout, il n'avait fait que penser au travail pendant toutes ses vacances». Sa femme s'inquiétait pour lui. Ils sont allés tous les deux signaler au président de l'association la gravité de la situation. La direction répond à Philippe qu'il lui faut «prendre du repos et de la distance», <