«Préférer le mieux au plus.» C'est le mantra de l'Américain Robert Costanza. Ce ponte de l'«économie écologique» ( Libération du 5 mai) n'a pas attendu la crise pour appeler nos sociétés à retrouver l'essence de l'économie, et son but originel : améliorer le bien-être de l'humanité, plutôt que tout focaliser sur la consommation et la croissance matérielle, en épuisant le capital naturel dont nous dépendons. Cesser de courir comme un hamster dans sa roue pour produire et accumuler des biens dont on n'a - souvent - aucun besoin. Bref, échanger, partager, construire ensemble.
Caricature. Libération est allé à la rencontre de ceux qui, mine de rien, appliquent déjà ce changement de société défini, entre autres, par Robert Costanza. Avec une série d'universitaires et d'économistes, ce dernier a présenté aux Nations unies un «Programme pour une économie soutenable et désirable», qui vient d'être traduit en français (1). Une marche à suivre qui n'a rien à voir avec la fameuse caricature du retour à la bougie - et pourquoi pas aux cavernes ! «Il ne s'agit absolument pas d'un sacrifice. Au contraire, ne pas opérer cette transition en serait un», affirme Costanza. Et de citer la phrase de l'économiste Kenneth Boulding : «Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer infiniment