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Le nouveau marché d’échange

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Loués ou prêtés, les objets ne sont plus sous-utilisés.
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publié le 15 juillet 2013 à 22h41

Notre voiture passe 95% du temps au garage. Et la perceuse achetée il y a dix ans ne servira que dix minutes dans une vie. Pour éviter que les objets du quotidien ne dorment dans leur coin, des communautés d'internautes échangent leurs biens sur des plateformes d'économie collaborative. Une pratique favorisée par la diffusion des nouvelles technologies mais dont le véritable essor date de cette année. «Nous défendons une logique de l'accès au produit ou au service théorisée par l'économiste Jeremy Rifkin. Aujourd'hui, l'intérêt n'est plus de posséder l'objet mais d'en avoir la jouissance quand on en a besoin», résume Marc-Arthur Gauthey, cofondateur de Ouishare, la communauté qui rassemble les utilisateurs et entrepreneurs convaincus.

Business. Au départ, le concept de partage était réservé au gros : la voiture ou l'appartement. «Avec la crise économique qui s'installe, les utilisateurs de tous profils se multiplient. Ce sont des retraités qui cherchent à arrondir leurs fins de mois en louant leurs outils, des étudiants au pouvoir d'achat limité, des parents qui souhaitent économiser sur la puériculture», constate Marion Carrette, fondatrice de Zilok, une des plus grosses plateformes (200 000 membres). La première motivation des loueurs reste de gagner de l'argent, celle des locataires d'économiser. L'un des inscrits, Christian, la soixantaine, en a