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Libération

Les fonctionnaires grecs à la moulinette de l’austérité

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publié le 15 juillet 2013 à 22h41

Depuis trois ans, la grève générale en Grèce est devenue aussi usuelle que le vote au Parlement de mesures urgentes pour satisfaire les créanciers internationaux. Cette fois, c'est un nouveau projet de loi qui a mis le feu aux poudres, avec des dizaines d'articles dont les plus contestés s'attaquent pour la première fois à l'inamovibilité des fonctionnaires. Ainsi, la police municipale se voit purement et simplement rayée du paysage, de même que les gardiens d'écoles et les professeurs de matières «inutiles» des lycées techniques, les mesures touchant la fonction territoriale provoquent une levée de boucliers.

«Je me suis réveillé vendredi matin abasourdi par cette décision incompréhensible», rapporte Dimitri après une des manifestations motorisées qui sillonnent Athènes depuis quatre jours. A 30 ans, le salaire de ce policier municipal a déjà chuté de 1 200 à 750 euros. Les maires y voient «une attaque contre les collectivités locales qui ont pourtant contribué à l'effort national par une baisse de 60% de leurs ressources», souligne un édile. Tous craignent les conséquences pour leurs administrés et sans doute aussi pour leur réélection l'an prochain. Sous la menace de démissions en bloc, ils multiplient les contacts avec les ministres, alors que le gouvernement, qui craint une grève des éboueurs en pleine saison touristique, tente d'apaiser le climat par la méthode de la chèvre et du chou : aux bailleurs de fond (UEE-FMI), il livrera la «mobilité-