La Chine est devenue le troisième marché du monde pour l'industrie pharmaceutique, et la concurrence y est rude. Cette semaine, l'un des géants du secteur, le britannique GlaxoSmithKline (GSK), a été accusé par la police chinoise d'avoir mis en place un vaste réseau de distribution de pots-de-vin impliquant des médecins de plusieurs villes du pays. Quatre responsables de GSK Chine, tous de nationalité chinoise, ont été arrêtés. Le chef des opérations dans le pays, un Britannique, a quant à lui eu la bonne idée de quitter la République populaire fin juin. Le montant consacré par GSK à ces prébendes serait faramineux : 376 millions d'euros en six ans, selon la police. Elle ne serait pas la seule multinationale visée. «Nous avons découvert des indices indiquant que d'autres entreprises étrangères ont effectué des transferts d'argent illégaux», a affirmé Gao Feng, responsable de l'unité d'enquête sur les crimes économiques. GSK, a-t-il déclaré, «est le parrain d'un réseau criminel».
Ce genre de pratiques dans les milieux hospitaliers chinois n'est pas une première. «Cela fait partie de la règle du jeu, et les multinationales n'ont pas le choix si elles veulent concurrencer les entreprises chinoises», explique un éditorial du magazine financier Caixin. «Tout responsable de l'industrie pharmaceutique se doit d'offrir des faveurs aux dirigeants des départements gouvernementaux, des hôpitaux, ainsi qu'aux médecins : argent liquide, cartes de cr