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Certains ménages modestes ont plus de mal à assumer les dépenses alimentaires

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Selon une étude de l'Insee, en 2011, ce poste est devenu prioritaire pour 16% d'entre eux.
par AFP
publié le 17 juillet 2013 à 11h08

Pour certains ménages modestes, faire face aux dépenses alimentaires est désormais plus difficile et ce poste est devenu prioritaire pour 16% d'entre eux, souligne une étude de l'Insee sur les comportements de consommation publiée mercredi.

Sous l'effet de l'amélioration continue du pouvoir d'achat des ménages, le poids de l'alimentation avait reculé dans les dépenses au cours des dernières décennies, rappelle l'Institut national de la statistique. «Mais depuis 2007, ce mouvement s'est interrompu», une rupture «particulièrement nette pour les ménages les plus modestes». Selon l'Insee, le phénomène doit être rapproché du recul, depuis 2008, du niveau de vie de la moitié la moins aisée de la population.

Résultat : en 2011, 16% des ménages les plus modestes ont déclaré qu’ils consacreraient un éventuel surcroît de revenu en priorité aux dépenses d’alimentation, au second rang derrière l’épargne (19%). Ils n’étaient que 11% six ans auparavant à citer ce poste comme prioritaire en cas d’augmentation des ressources.

«Pour les plus modestes», l'arrêt de la baisse du poids de l'alimentation dans la consommation des ménages, «semble traduire le renforcement de la contrainte budgétaire dans un contexte de crise économique», écrit l'Insee.

En six ans, la consommation des ménages n’a quasiment pas crû (+0,1% en moyenne par an en euros constants), avant de diminuer forte