C'est ce qui s'appelle avoir de l'humour. Hier, le porte-parole de la fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin, a remercié le Medef d'avoir popularisé la dernière journée du débat national sur la transition énergétique (DNTE) en refusant d'endosser ses «recommandations» finales. Au terme d'une journée de psychodrame et de négociations sur chaque mot, le document a été rebaptisé «synthèse des travaux». Et les quinze «recommandations» remplacées par quinze «enjeux majeurs» pour l'avenir de l'énergie en France (lire ci-contre). Ce qui ne change pas grand-chose au texte. Ce débat, voulu par François Hollande mais jamais vraiment porté par celui-ci - ni par Jean-Marc Ayrault -, battait son plein dans la plus grande discrétion depuis près de neuf mois et n'avait jamais réussi à intéresser les médias. Pourtant, ses enjeux sont colossaux. Mais les divergences entre les différents acteurs (entreprises, syndicats, ONG, élus, experts), le sont sans doute encore plus. Transition énergétique, mission impossible ?
CE débat, C’ETAIT QUOI ?
Lancé en novembre, le DNTE visait à déterminer la stratégie énergétique de la France pour les prochaines décennies - rien de moins ! Il a été rythmé par neuf réunions plénières, celle de groupes de travail spécialisés (financement, renouvelables, etc.) et l'audition d'experts. La «synthèse des travaux» sera remise au gouvernement le 20 septembre lors de la Confére