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analyse

Le livret A, chouchou malgré tout ?

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Le placement ne devrait pas trop souffrir de la baisse de sa rémunération à 1,25 % à partir du 1er août.
Les détenteurs d'un Livret A ont effectué davantage de retraits que de dépôts en juin, à hauteur de 130 millions d'euros. (Photo Guillaume Baptiste. AFP)
publié le 18 juillet 2013 à 14h06

Le taux du livret A va bien retrouver son plus bas niveau historique, passant de 1,75% à 1,25% au 1er août. Pierre Moscovici l'a annoncé ce matin, soulignant toutefois que cette baisse sera moindre que ne l'exigerait une stricte application des règles en la matière. De quoi détourner les Français de leur placement préféré ? Rien n'est moins sûr. Le point sur la baisse et ses enjeux.

Pourquoi le taux baisse-t-il ?

La rémunération du livret A est révisée deux fois par an par le gouvernement, sur proposition de la Banque de France. Deux formules de calcul coexistent : le nouveau taux peut être calé sur la moyenne entre l’inflation et le taux des prêts entre banques; il peut également correspondre à l’inflation seule, majorée d’un quart de point. C’est la solution la plus avantageuse pour les épargnants qui est retenue. Or, les taux interbancaires sont à des niveaux historiquement bas, et l’inflation (0,9% sur un an en juin) est en baisse quasi-continue depuis un an. La rémunération du livret A ne peut donc, à son tour, s’orienter qu’à la baisse.

Reste qu'une application à la lettre de la règle ramènerait le taux de 1,75% à 1%, au lieu des 1,25% annoncés ce matin par le ministre de l'Economie. C'est que le pilotage du placement préféré des Français est aussi une affaire politique. En février déjà, le gouvernement avait