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Libération

Le Brésil découvre l’existence d’un cartel du rail

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publié le 19 juillet 2013 à 22h16

Le groupe allemand Siemens a informé les autorités brésiliennes de la concurrence de l'existence d'un cartel qui se partageait des marchés de construction et d'entretien de lignes de métro et chemins de fer à São Paulo et Brasília. C'est l'influent quotidien Folha de São Paulo qui a révélé l'information cette semaine. Siemens ne l'a pas confirmée, sans non plus la démentir. Le mastodonte allemand, affirme encore le journal, faisait lui-même partie du cartel, aux côtés de son concurrent français Alstom, de l'espagnol CAF, du japonais Mitsui et du canadien Bombardier.

Ces multinationales sont accusées d'avoir maintenu des contacts pour s'accorder sur leurs tarifs. Au moins six appels d'offres, dont certains remontent à la fin des années 90, sont concernés. Trois de ces contrats impliquent Alstom, qui a fourni des équipements au métro de São Paulo et de Brasília et assure avec Siemens l'entretien du réseau de la capitale. Interrogé, le groupe français a reconnu avoir reçu une demande de documentation de la part du Conseil administratif de défense économique (Cade), l'office antitrust du Brésil, et affirme collaborer à l'enquête. Même chose chez Siemens, qui assure déployer depuis quelques années «d'importants efforts pour développer un système efficace de respect des normes d'éthique en affaires». En révélant l'existence d'un cartel, le groupe allemand peut désormais espérer une amnistie en échange de sa collaboration. En cas de condamnation, les amendes peuven