Pierre Fabre est décédé samedi matin à son domicile du Tarn à l’âge de 87 ans, après avoir bâti en 50 ans un empire pharmaceutique international. Mais tout au long de sa carrière, il a tenu à conserver aux laboratoires Pierre Fabre leur ancrage régional dans son Tarn natal, un attachement viscéral également concrétisé depuis 25 ans par son soutien financier au Castres Olympique, champion de France en titre de rugby.
Né à Castres le 16 avril 1926, d’abord simple pharmacien d’officine, ce «self-made man» à la française est décédé samedi matin à son domicile d’En Doyse à Lavaur, des suites d’une longue maladie, a-t-on indiqué de source proche du groupe.
Les hommages se sont succédé dès sa mort connue, le Medef déplorant «une immense perte» tandis que les hommes politiques de Midi-Pyrénées parlaient «du deuil de toute une région». Le président François Hollande a salué «un entrepreneur exceptionnel» qui «fut constamment en avance sur son temps», et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg un «défenseur du patriotisme industriel».
A Castres, une ville de 45.000 habitants, la pharmacie où tout a commencé existe toujours. En 1961, Pierre Fabre, qui a alors 35 ans, y invente le premier veinotonique et crée le laboratoire qui porte son nom. Quatre ans plus tard, il acquiert les laboratoires Klorane, point de départ de ses activités dans la dermo-cosmétique, qui représente aujourd’hui plus de la moitié (53%) des revenus du group