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Libération
Reportage

Bruit du périph : Paris déroule le tapis

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Un revêtement bitumeux qui réduit le son de roulement des véhicules est apposé cet été sur huit tronçons autour de la capitale.
Pose du revêtement antibruit sur la chaussée du périphérique porte de la Muette, le 10 juillet 2013. (Christophe Maout)
publié le 21 juillet 2013 à 21h06

Beaucoup de bruit pour moins de décibels. La semaine dernière, sur le périphérique parisien, les travaux de pose d’un bitume antibruit ont commencé dans le fracas des machines de chantier. D’ici la fin de l’été, huit tronçons de 300 mètres (pour le plus court) à 600 mètres (pour le plus long) seront recouverts d’un «enrobé phonique», comme on dit dans le BTP. Coût des travaux : 3,4 millions d’euros.

Il est 23 heures, Porte Maillot, trois engins fumants s’ébrouent lentement dans le martèlement des chenilles métalliques. Ils sont précédés de trois camions qui versent dans leur gueule l’enrobé froid. Dans leur sillage, les finisseurs étalent sur la chaussée le bitume chaud aux vapeurs alcoolisées, brillant et noir comme de la réglisse. La cinquantaine d’ouvriers, grosses chaussures, gilets fluo et protections auditives, communique par onomatopées aboyées et grands gestes. On n’entend plus que les aigus et les graves, les stridences et les vrombissements. Les machines couvrent le bruit des voitures du périphérique extérieur ouvert, lui, à la circulation. En une nuit et 24 camions de bitume, 560 mètres de voies seront rénovés. Au petit matin, les voitures pourront rouler. En passant sur cette portion de route, les automobilistes auront presque l’impression de rouler sur de la moquette.

Confort. De fait, le bruit de roulement (celui des pneus sur la chaussée), s'il est atténué dans l'habitacle de la voiture, est surtout réduit pour les riverains