De la Route de la soie à la route des portables. Après plus de 600 ans d’abandon, le chemin reliant l’Asie et l’Occident est de nouveau emprunté pour le commerce. En 2013, les épices et la soie ne sont plus au programme, mais ce sont des millions d’ordinateurs et d’autres biens produits en quantité par la Chine qui sont transportés par train, offrant ainsi une route alternative à la voie maritime.
Le New York Times décrit (en texte et en images un voyage à bord de l'un des convois désormais affrêtés entre l'Ouest de la Chine et l'Europe, à travers les plaines du Kazakhstan, avant de traverser Russie, Biélorussie puis d'entrer dans l'Union via la Pologne. A bord, des gardes armés de kalachnikovs sont chargés d'empêcher l'attaque du train chargé de composants électroniques dans les steppes.
C'est le californien Hewlett-Packard qui a relancé la Route de la soie, de façon expérimentale il y a deux ans et désormais à raison d'au moins un convoi chaque semaine, trois si la demande se fait pressante. Pour l'hiver et ses températures sous les -40, les wagons sont spécialement équipés pour protéger les machines. Le transport de marchandises par cette route représente encore une «petite fraction des expéditions depuis la Chine vers l'Europe», rappelle le New York Times. Mais le trajet est de plus en plus en vogue