«Tout doit disparaître d'ici à 2015» : cet écriteau pourrait être placardé sur les 15 135 biens mis en vente par l'Etat espagnol. Après la hausse des impôts et les coupes budgétaires dans la fonction publique, le gouvernement de Mariano Rajoy joue sa dernière carte pour tenter de rapprocher les comptes publics de l'équilibre. Comme il l'avait annoncé, l'exécutif conservateur vient de lancer la plus importante opération immobilière de l'histoire du pays en mettant sur le marché 27% de son patrimoine : palaces, immeubles, propriétés et autres parcs naturels…
Cette mesure devrait permettre de renflouer les caisses de l’Etat, qui se sont vidées depuis le début de la crise en 2008. Avec la récession, les recettes ont chuté de 50 milliards d’euros. L’an dernier, des investisseurs privés se sont déjà offert une dizaine d’immeubles au cœur de la capitale espagnole, ce qui avait permis à l’Etat d’empocher 88 millions d’euros. Cette fois, le gouvernement espère en gagner bien davantage au cours des trois prochaines années, même si l’administration générale n’a toujours pas estimé combien lui rapporterait cette vente historique.
Dans le secteur de l’immobilier, cette mise en vente fait grincer des dents, car elle pourrait compliquer la relance de l’activité. Depuis 2008, le marché du BTP s’est effondré et n’a toujours pas repris, avec une baisse de 38% des ventes l’an dernier. Les spécialistes redoutent un trop-plein d’offres sur un marché déprimé, ce qui aurait pour effet de fa