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Libération

Le PDG d'Orange s'estime victime de l'«acharnement» de Bruxelles

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Selon Stéphane Richard, la politique de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles menée par l'Union européenne est une menace répondant à une «idéologie» dépassée.
Le patron d'Orange, Stéphane Richard, le 12 juin à Paris. (Photo Eric Piermont. AFP)
par AFP
publié le 22 juillet 2013 à 10h12

La politique de concurrence de la Commission européenne a provoqué «beaucoup de dégâts» notamment dans le secteur des télécoms, dénonce dans le Figaro lundi le PDG d'Orange Stéphane Richard, en évoquant aussi un «acharnement» contre son groupe. «Depuis vingt ans, Bruxelles ne sait faire qu'une seule et unique chose : de l'antitrust. Bruxelles semble ne pas comprendre que le monde a changé, que nous ne sommes plus les anciens monopoles historiques depuis longtemps mais que nous sommes plongés dans un monde ultra concurrentiel», fustige Stéphane Richard.

Pour lui, «dans le transport aérien, l'énergie, les télécoms, Bruxelles fait de la concurrence sauvage l'alpha et l'oméga de la politique économique. Cette idéologie a provoqué beaucoup de dégâts». Cette politique a «déjà largement fait le jeu des Asiatiques en mettant en œuvre une régulation visant uniquement à baisser les prix et en mettant sous pression les équipementiers et fabricants européens comme Alcatel ou Nokia».

Stéphane Richard prévient par exemple qu'une nouvelle baisse des prix des appels passés depuis l'étranger (roaming), réclamée par l'UE, affecterait son groupe. Cela «représenterait une perte sèche pour Orange de 300 millions d'euros de marge», estime-t-il. Le PDG d'Orange qualifie les inspections surprise, le 11 juillet, de la Commission européenne dans les locaux de plusieurs groupes de télécommunications européens, dont le sien, l'allemand Deutsche Teleko