«Si nos fabriques imposent à force de soin la qualité supérieure de nos produits, les étrangers trouveront avantage à se fournir en France et leur argent affluera dans les caisses du Royaume». Patron mondialisé, si cette tirade de Colbert te chatouille la fibre nationale, il est peut-être temps de relocaliser. Digne héritier, à trois siècles de là, du ministre des Finances de Louis XIV, Arnaud Montebourg a présenté ce lundi «Colbert 2.0», un logiciel permettant d'évaluer les gains d'un retour au pays pour les entreprises expatriées.
Cet outil, «c'est la fin du mythe du "low cost" chez le producteur», s'est enthousiasmé le ministre, comptant sur une «prise de conscience» des chefs d'entreprise. Du coût du travail à celui de l'énergie, de l'image de marque aux différences culturelles, Colbert 2.0 mouline tout et délivre son verdict sous forme de pourcentage. Pour mieux comprendre, on s'est imaginé à la tête d'une «Centrale du Bois» de 10 salariés, à l'objet indéfini, au chiffre d'affaires inférieur à un million d'euros, envisageant un retour au pays – plus précisément en Ardèche.
De la franchise sur les palettes
Colbert 2.0 est un site sobre, un brin austère. «Relocaliser, c'est possible, se voit annoncer le visiteur, car de nombreuses industries reviennent sur des logiques low cost qui ont pu mener sur des impasses». Et nous ? Pour le savoir, il faut répondre à un QCM de quarant