La Cour des comptes a dénoncé dans un rapport publié mercredi la cherté des péages autoroutiers et le manque de poids de l'Etat dans la fixation des tarifs, négociés avec les sociétés autoroutières depuis leur privatisation en 2006. La Cour critique notamment le fait que «le rapport de force apparaît plus favorable aux sociétés concessionnaires» qu'aux pouvoirs publics.
Les relations entre sept sociétés regroupés en trois groupes privés, Vinci Autoroutes, APRR (Eiffage et Area) et Sanef (Sanef et SAPN), qui représentent les trois quarts du réseau autoroutier, et l’Etat, sont fixées par des contrats de concessions.
Or, «la négociation des avenants aux contrats de concession (notamment les contrats de plan) et le suivi par le concédant (assuré par le seul ministère des transports) des obligations des concessionnaires se caractérisent par un déséquilibre au bénéfice des sociétés autoroutières», souligne la Cour dans un communiqué. Ceci se fait au détriment des usagers, qui voient leurs péages augmenter pour financer l'entretien et la modernisation des autoroutes.
«Les bénéfices (des sociétés autoroutières, NDLR) n'ont pas vocation à être réinvestis ou à conduire à une baisse des tarifs», a relevé le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, qui était auditionné mercredi matin sur ce sujet par la commission des finances de l'Assemblée nationale. Le système retenu pour calculer les tarifs des péages a aussi conduit à «des augmentations t