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Analyse

Des énergies vertes et pas mûres

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Un rapport très critique de la Cour des comptes épingle les retards et surtout les coûts des renouvelables.
publié le 25 juillet 2013 à 22h26

Brasser de l’air - un peu - et de l’argent - beaucoup - pour pas grand-chose. Voilà comment on pourrait résumer la politique de la France en matière d’énergies renouvelables. C’est en tout cas ce qui ressort du rapport de la Cour des comptes publié hier sur le sujet.Au fil de 241 pages bien tassées, le gendarme des finances publiques rappelle que les énergies vertes servent davantage à produire de la chaleur (biomasse, biogaz, solaire, géothermie…) que de l’électricité (hydraulique, éolien, photovoltaïque…).

Turbo. Puis vient le constat : les objectifs «particulièrement ambitieux» de la France en matière de renouvelables (23% de sa consommation finale brute d'énergie à partir de celles-ci d'ici à 2020) seront «difficiles à atteindre». Certes, leur part est passée de 10,3% en 2005 à 13,1% en 2011 (contre 13,5% visés cette année-là). Mais tous les efforts restent à faire, ou presque. «Le supplément de production à réaliser dans les différentes filières entre 2012 et 2020 représente globalement six à sept fois ce qui a été réalisé entre 2005 et 2011», a insisté le premier président de la cour, Didier Migaud. Pour mettre le turbo et espérer atteindre les objectifs de 2020, «de nombreux obstacles doivent être levés», a-t-il résumé. «Le principal est le coût encore trop élevé de nombreuses technologies.»

Au total, entre 2005 et 2011, les politiques publiques de soutien aux renouvelables ont coûté 14,3