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Interview

Energies renouvelables : «Un mauvais pilotage de l'Etat»

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Après la remise par la Cour des comptes d'un rapport critique sur les énergies alternatives, le représentant du secteur, Jean-Louis Bal, appelle notamment à une refonte du cadre tarifaire du photovoltaïque.
La centrale photovoltaïque de Crucey (Eure-et-Loir), le 28 septembre 2012. (Photo Alain Jocard. AFP)
publié le 25 juillet 2013 à 19h07

Pour les par

tisans de la transition écologique, le diagnostic est dur à avaler.

, la Cour des Comptes estime que les objectifs de la France en matière d’énergies renouvelables d’ici 2020 seront

«difficiles à atteindre»

, et la facture supérieure à

«ce qui est habituellement imaginé»

. Selon l'institution, la politique de soutien public aux énergies alternatives a représenté 14,3 milliards d'euros

pour le contribuable et le consommateur entre 2005 et 2011, période sur laquelle la part de ces énergies est passée de 10,3% à 13,1%. Un effort «six à
sept fois» supérieur reste donc à réaliser pour atteindre l'objectif de 23% en 2020.

Président du syndicat des énergies renouvelables (SER), qui regroupe plus de 400 entreprises du secteur, Jean-Louis Bal (photo Jean Chiscano) met en cause le mauvais encadrement du secteur par l'Etat, et juge que «la balle est dans le camp du politique».

Le constat établi par la Cour des comptes sur la politique de développement des énergies renouvelables en France vous paraît-il juste ?

Globalement, oui.  Il y a beaucoup de constats que nous partageons. La Cour des comptes ne remet pas en cause l’objectif que s’est fixé la France, à savoir une part de 23% d’énergies renouvelables (ENR) dans la consommation finale d’énergie en 2020. Mais elle constate, comme nous, que pour y parvenir, nous ne sommes pas partis sur la bonne trajectoire. Elle insiste aussi sur le fait qu’il faut renforcer le pilotage des aides par l’Etat, mieux organiser l’administration et simplifier l’encadrement juridique, choses que nous partageons. Et elle dit qu’il ne faut pas sacrifier la recherche aux économies budgétaires. Nous approuvons totalement, en insistant bien sur le fait que cette recherche doit être la plus proche possible du marché, elle doit s’orienter vers des développements concret