Menu
Libération
Enquête

Vinci : soupçons sur des montages russes

Article réservé aux abonnés
Une plainte pour corruption visant le groupe de BTP a été déposée en France dans le cadre d’un appel d’offres pour la construction d’une autoroute en Russie.
publié le 26 juillet 2013 à 20h06

Vinci est mis en cause pour «corruption d'agents publics étrangers» en Russie. Lauréat d'un contrat visant à construire puis exploiter une autoroute reliant Moscou à Saint-Pétersbourg, le leader tricolore du BTP fait actuellement l'objet d'une plainte déposée en France par des ONG le soupçonnant d'avoir gratifié des proches du président russe, Vladimir Poutine. Ce que Vinci dément.

Selon les plaignants, ce contrat de plus d'un milliard d'euros, signé en 2009, ne répondrait pas aux canons des marchés publics internationaux. Un appel d'offres fut lancé en 2007, avant d'être déclaré infructueux faute de candidats crédibles. D'où une signature de gré à gré avec Vinci, seul prétendant jugé sérieux. L'appel d'offres était-il un simulacre ? Dès 2006, à l'occasion d'une visite officielle de Vladimir Poutine en France, Vinci avait signé avec le gouvernement russe un protocole d'accord sur un «vaste programme d'infrastructures de transport, portant notamment sur l'autoroute Moscou - Saint-Pétersbourg».

Judo. Un autre élément jette le doute sur le sérieux de la procédure : l'un des concurrents de Vinci, le russe N-Trans (aux mains de proches du géant Gazprom), a obtenu parallèlement un lot de consolation, la concession d'une autoroute entre Moscou et Minsk (Biélorussie), à l'issue d'un autre appel d'offres également déclaré infructueux…

La plainte, déposée en France par Me William Bourdon au nom de plusieurs ONG (Sherpa, R