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Publicis et Omnicom, pour le meilleur et pour la pub

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Les groupes français et américain ont annoncé hier une fusion «entre égaux», qui va donner naissance au leader mondial de la com.
Maurice Lévy (à gauche) et John Wren, hier au siège parisien de Publicis. Ils seront co-PDG de Publicis Omnicom pendant trente mois. (Photo Bruno Charoy)
publié le 28 juillet 2013 à 22h16

Malgré ses 71 ans, Maurice Lévy, le tout-puissant PDG de Publicis (1), n'avait jamais choisi de successeur. C'est désormais chose faite. L'heureux élu s'appelle John Wren, PDG de l'américain Omnicom. Les deux groupes ont en effet annoncé hier leur fusion «entre égaux». Le mariage, que les fiancés espèrent boucler d'ici début 2014, donnera naissance à Publicis Omnicom, nouveau leader mondial de la pub et de la communication, devant le britannique WPP, avec un chiffre d'affaires de 17,7 milliards d'euros. Wren et Lévy seront co-PDG les trente premiers mois, après quoi le Français laissera la place à son homologue new-yorkais, pour devenir président non exécutif.

Cette mégafusion entre le numéro 2 et le numéro 3 mondial, avec des agences comme Saatchi & Saatchi, Leo Burnett (Publicis), BBDO et DDB (Omnicom), est un coup de tonnerre dans le secteur, et pourrait forcer des concurrents à réagir. Les deux patrons, qui chiffrent les synergies à 377 millions d'euros, estiment qu'il faut être gros pour accélérer dans les pays émergents et dans la pub numérique. Et surtout faire le poids face aux «nouveaux géants» du Web comme Google et Facebook. Un argument contesté par David Jones, le patron (jaloux ?) du rival Havas, selon qui les clients ne veulent pas de publicitaires «plus gros, plus bureaucratiques et plus complexes».

«Sous-main». «C'est un moment historique», a lancé Lévy, en signant le contrat sur la terra