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Libération

Pour EDF, le temps, c’est de l’argent

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froid . Alors que la météo a dopé ses profits, le groupe lance son désengagement du nucléaire américain.
publié le 30 juillet 2013 à 20h36

Cet hiver interminable aura fait au moins un heureux. EDF a annoncé hier un bénéfice net en hausse de 3,5% au premier semestre 2013, à 2,9 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires du géant français de l’électricité a augmenté de 10,7%, à 39,75 milliards d’euros. Les résultats du groupe ont été portés par le froid qui a régné dans l’Hexagone et sur une partie de l’Europe.

Enveloppe. Après un début d'année déjà particulièrement rigoureux, le printemps maussade (tout particulièrement le mois de mai) a soutenu les ventes du groupe et sa production hydroélectrique. En outre, EDF a bénéficié de la renégociation de contrats d'approvisionnement en gaz en Algérie et au Qatar par sa filiale italienne, Edison, dont il a pris le contrôle l'an dernier après une longue bataille.

Lors de la présentation des résultats, Henri Proglio, le patron d’EDF, a également annoncé un accord qui va lui permettre de se désengager par étapes de sa coentreprise nucléaire aux Etats-Unis, CENG. EDF va toucher 300 millions d’euros, et pourra vendre ses 49,99% dans CENG à son partenaire américain, Exelon, à partir de janvier 2016.

Sur le parc nucléaire français, Proglio a confirmé l'enveloppe de 55 milliards d'euros de travaux à conduire d'ici à 2025 pour prolonger la durée de fonctionnement des réacteurs et en renforcer la sûreté. Et, dans un entretien au Monde, il a indiqué qu'EDF avait «commencé à travailler» avec le médiateur chargé de piloter la fermet