Ne l'appelez plus EADS. Treize ans après sa création, le géant européen de l'aéronautique se rebaptise Airbus et fusionne trois de ses divisions dans un grand ensemble espace-défense (Libération de mardi). Validée mardi par le d'administration, la réforme sera effective en juillet 2014.
Quel est l'objectif d'EADS ?
En adoptant, comme l'a déjà fait Boeing, le nom de sa plus célèbre filiale à tous les niveaux (Eurocopter deviendra Airbus Helicopters), le groupe veut améliorer sa notoriété. Mais aussi renforcer le «sentiment d'appartenance» des salariés, dans un groupe cloisonné et longtemps miné par les conflits franco-allemands.
Le spatial (l’ex-Astrium), les avions militaires et l’activité défense seront fusionnés au sein d’Airbus Defense & Space, dirigée depuis Munich par l’Allemand Bernhard Gerwert. Il s’agit de créer un mastodonte pesant 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’objectif est à la fois symbolique (montrer que le groupe est fort dans le militaire) et opérationnel. Après l’échec de la fusion avec BAE, EADS veut rendre cette activité, fragilisée par la baisse des budgets militaires, plus efficace et plus rentable. Le groupe enterre aussi l’objectif de réaliser 50% de ses revenus dans la défense, rendu impossible par l’insolent dynamisme d’Airbus.
Quelles seront les conséquences de la réforme ?
Mis à part quelques activit