Sous l’effet de l’effondrement des marchés financiers et de la crise économique, les mariages entre grandes entreprises avaient pratiquement disparu depuis 2008. Mais l’annonce faite hier par le géant français du matériel électrique Schneider confirme un réveil des fusions.
Main. Après les rachats et mariages conclus depuis dimanche par les groupes français Publicis, Essilor et Eutelsat, Schneider a en effet annoncé son offre publique d'achat (OPA) sur le groupe britannique d'ingénierie Invensys. Au niveau européen, pas moins de 358 opérations ont été annoncées en juillet pour un total de près de 70 milliards d'euros, selon Bloomberg. Depuis la crise de 2008, la valeur moyenne mensuelle des opérations de fusions-acquisitions oscillait entre 15 et 37 milliards d'euros.
Pour mettre la main sur Invensys, Schneider devra débourser environ 3,4 milliards de livres (3,9 milliards d’euros). Pour le français, il s’agit de la plus grosse acquisition depuis celle de l’américain American Power Conversion en 2007. Invensys, qui emploie 16 500 personnes, est un spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Il produit aussi des composants de programmation pour l’électroménager et de contrôle d’appareils énergétiques.
Les conseils d’administration de Schneider et d’Invensys ont annoncé s’être mis d’accord sur une offre à 502 pence par action, valorisant l’entreprise britannique un peu en dessous de 3,9 milliards d’euros. Pour financer sa nouve