L’Etat prévoit de ralentir fortement les commandes de Rafale, illustration des efforts demandés aux industriels dans le projet de loi de programmation militaire 2014-2019, mais le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, insiste sur les capacités d’exportation de l’avion de combat de Dassault.
Alors que Dassault Aviation avait obtenu de livrer 11 Rafale par an pour garantir une cadence minimale de la chaîne de production en attendant les premiers contrats à l’export, le projet de loi présenté en Conseil des ministres vendredi ne prévoit plus que l’acquisition de 26 appareils au total sur les six ans à venir. Jean-Yves Le Drian avait déjà indiqué le 11 juin qu’à partir de 2016, Dassault Aviation devrait compter sur les exportations pour soutenir la production de l’avion multirôle. Interrogé vendredi sur Europe 1, le ministre a voulu rassurer l’industriel.
«Il y a des pays qui sont aujourd'hui tout à fait intéressés par l'achat de Rafale, je pense en particulier à l'Inde, au Qatar, d'autres pays, et je suis très confiant sur les capacités d'exportation du Rafale dans les mois qui viennent», a-t-il déclaré. Paris est en négociations exclusives avec les Indiens pour l'achat de 126 Rafale et «j'ai bon espoir que cela aboutisse», a redit Jean-Yves Le Drian. Le Rafale n'a pour l'instant jamais été vendu à un pays étranger.
Selon l’entourage du ministre, la LPM est bâtie sur l’hypothèse qu’un second au moins des autres prospects - Malaisie, Qatar, Emirats arabes un