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Le commerce équitable contesté sur Arte

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publié le 6 août 2013 à 0h06

Les idées honorables en matière de commerce ne sont pas si nombreuses. Le commerce équitable est de celles-là. Né il y a à peine quarante ans, il regroupe aujourd'hui 400 entreprises en France pour 408 millions d'euros de chiffre d'affaires. Dommage qu'une si noble idée ne glane que des résultats anecdotiques. A l'échelle mondiale, le commerce équitable brasse pourtant des milliards. Et si le business paraît inattaquable, qui s'enrichit réellement ? Donatien Lemaître tente une réponse dans le reportage le Business du commerce équitable», diffusé ce soir sur Arte, à 22 h 25.

Le commerce équitable ne semble guère plus glorieux que le commerce traditionnel. Au Mexique, les paysans du Chiapas cultivent un café équitable au sein de leur coopérative depuis vingt ans. Le prix de leur récolte suit l’augmentation des cours et ne descend pas en dessous de 1,75 euro, mais ils prient chaque matin pour sortir de la misère… En République dominicaine, où sont récoltées 33% des bananes équitables du monde, Marike de Peña dirige la coopérative Banelino, exemplaire vitrine de Max Havelaar. Mais des ouvriers agricoles haïtiens y travaillent sans visa. Pour vérifier que les exploitations méritent leur label, l’organisme FLO-Cert dispose d’à peine 100 personnes pour sillonner les 991 coopératives équitables du globe.

Au fil des ans, le petit monde de l’équitable a dû faire des choix : investir les rayons des supermarchés, développer des gammes, augmenter les volumes labellisés… Quand le B