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Garantie jeunes : le déploiement commence

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La liste des dix premiers territoires, urbains et ruraux, où des précaires de 18 à 25 ans pourront bénéficier d’une allocation mensuelle de 450 euros a été publiée.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le 31 juillet 2013 à Matignon. (Photo Bertrand Guay. AFP)
publié le 13 août 2013 à 17h51

Faut-il, ou non, abaisser l'âge pour perçevoir le RSA à 18 au lieu de 25 ans ? Depuis la création du Revenu minimum d'insertion (RMI) en 1988, la question ne cesse d'être posée. En janvier, le Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, qui a été adopté lors du Comité interministériel de lutte contre les exclusions (Cile), a préféré opter pour la création d'une «Garantie jeunes», afin de lutter contre la précarité d'une population particulièrement maltraitée sur le marché du travail. En 2013, la France connaît en effet un taux de chômage des moins de 25 ans à son plus haut niveau : 26,2%. D'après l'Insee, il atteint même 33,2% chez les femmes sans diplôme, âgées de 18 à 24 ans - en outre, celles qui travaillent subissent davantage les temps partiels imposés.

Ce sont donc environ 10 000 jeunes, la première année, qui pourront bénéficier d'un revenu minimum, sous la forme d'une allocation mensuelle de 450 euros. Le public concerné est prioritairement déscolarisé, ne suit pas de formation, est issu de zones urbaines sensibles ou rurales, pour la plupart en rupture familiale, et «[a] trop souvent perdu l'espoir de s'en sortir», selon le site internet de Matignon. Pour être éligible, un jeune ne doit pas avoir des ressources excédant 483 euros par mois.

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