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Enquête

Jobs d’été : des profils de plus en plus divers

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Toujours aussi difficile, le travail saisonnier attire des CV très variés : seniors en quête d’un complément de retraite, chômeurs en fin de droit, étrangers…
Un plagiste installe des parasols sur la plage de Deauville. (Photo Mychele Daniau. AFP )
publié le 13 août 2013 à 19h46

Il en est des saisonniers comme de la saison estivale. Chaque été, le sujet revient dans la lumière. Mais si le nombre de saisonniers varie peu d’une année sur l’autre (400 000 en France, dont 300 000 durant l’été et 100 000 pendant l’hiver), leur profil tend aujourd’hui à se modifier avec la crise et la hausse du chômage.

Pour les informer au maximum de leurs droits, les principaux syndicats mettent sur pied chaque année des tournées dans les zones littorales. Avec l'expérience de six ans de campagne à la rencontre des saisonniers, Sébastien Coulon Febvre, de FO Vendée, a pu constater cette évolution au fil des années. Pendant tout l'été, sillonnant la côte de Saint-Jean-de-Monts à Talmont-Saint Hilaire, lui et ses militants ont vu arriver une population plus âgée, des plus de 50 ans et même des retraités peinant à boucler leur fin de mois. «Mais on a du mal à les approcher, car les seniors sont moins visibles, souvent à la plonge au fond des restau», explique-t-il. Ils sont également plus réticents à se manifester quand ils cumulent plusieurs rémunérations. Sans parler de ce que le syndicaliste appelle le «travail dissimulé», non déclaré. Son collègue de Force ouvrière, Jean-Bernard Bressot, basé à La Rochelle, fait le même constat : «Il y a dix ans, on ne rencontrait pas de personnes tentant de rallonger leur retraite en acceptant des petits boulots.» Constat similaire à la CGT : «La sociologie de la saisonnalité s'est élargie ces deux derniè