C’est l’autre divine surprise des chiffres publiés mercredi par l’Insee faisant état d’une croissance de 0,5% au printemps : les Français ont repris le chemin de la consommation. Alors que la demande intérieure était jusque-là en panne (+ 0,1% sur les neuf derniers mois), les dépenses des ménages ont rebondi à + 0,4% entre avril et juin. Bonne nouvelle, car en France ce sont les dépenses des Français qui maintiennent le PIB à peu près à flots, évitant une récession prolongée. Mais faut-il croire à cette embellie ?
Les économistes sont tous tombés de l’armoire, mercredi. Publié la veille du 15 août, le + 0,5% de croissance du PIB au deuxième trimestre (après deux trimestres négatifs à - 0,2%) a pris de court les commentateurs. On attendait au mieux un petit + 0,2%. Mais, si tout le monde se dit surpris, les analyses divergent.
«Petit effet». Henri Sterdyniak, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), veut croire, dans le rebond de la consommation, à un miracle qui se perpétuerait : «J'y perçois un regain d'optimisme que l'on voyait poindre déjà dans les enquêtes de conjoncture réalisées auprès des ménages.» Et il s'interroge : «Peut-être que les sorties optimistes du gouvernement sur la fin prochaine de la crise jouent leur petit effet.» En tout cas, pour Sterdyniak, la poussée de croissance enregistrée au printemps devrait se prolonger à la rentrée : «Ce bon chiffre conforte la perspective d'un +