Bilan modeste
La mesure était devenue l'une des principales cibles de la gauche, selon laquelle l'encouragement des heures supplémentaires se faisait au détriment des embauches. En 2011, un rapport bipartisan rédigé par les députés Jean Mallot (PS) et Jean-Pierre Gorges (UMP) jugeait sévèrement le dispositif : s'y trouvaient pointés des effets d'aubaines (heures supplémentaires déjà effectuées avant l'adoption de la mesure, mais non déclarées) et des gains relativement modestes (avec une médiane à 29 euros mensuels, et concentrés sur un quart des foyers fiscaux). A l'été 2012, la nouvelle majorité socialiste avait donc abrogé le dispositif, tout en maintenant les déductions de cotisations employeur pour les entreprises de moins de 20 salariés.
Un an plus tard, Thierry Mandon et Laurent Grandguillaume, membres du groupe de réflexion «Entreprendre à gauche», appellent pourtant la majorité à revenir sur ses pas. «En 2012, nous avions tenu un raisonnement macroéconomique pertinent, mais sans rentrer dans les conséquences microéconomiques de certaines mesures, explique le premier, par ailleurs porte-parole du PS à l'Assemblée. Même si la mesure coûtait cher et avait parfois été détournée, il faudrait aujourd'hui évaluer l'impact de sa suppression et permettre la défiscalisation pour les salariés modestes.»
Portée limitée
En