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Libération
Décryptage

A Fukushima, de l’eau et des bas

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La fuite radioactive d’un réservoir de la centrale japonaise, classée hier au niveau 3 des accidents nucléaires, pose de nouvelles questions sur la gestion de l’après-catastrophe.
publié le 21 août 2013 à 19h26

La gestion de l’eau contaminée sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daichi, dévastée en mars 2011, relance les inquiétudes des Japonais et les protestations internationales sur la prise en charge des conséquences de l’accident. Elle fait également l’objet d’un bras de fer à trois entre l’opérateur Tepco, le gouvernement et la nouvelle Autorité de sûreté (NRA), dotée de pouvoirs accrus qui lui faisaient défaut lors de la catastrophe. Pour s’y retrouver dans la confusion des informations, il faut distinguer deux problèmes. Le premier : un réservoir d’eau radioactive qui a laissé couler plus de 300 tonnes d’eau. Le second : les écoulements d’eau souterraine qui passent par les parties basses des bâtiments des réacteurs 1 à 4, s’y chargent de matières radioactives, puis se dirigent vers l’océan.

Que signifie le classement en niveau 3 de l’incident ?

Le 19 août, un employé de Tepco découvre une fuite d'eau sous un des réservoirs d'eau contaminée. Il en existe plus d'un millier sur le site, de tailles variées, qui peuvent stocker près de 450 000 m3. La fuite provenait d'un tank cylindrique de 11 mètres de haut où se trouvaient encore 650 m3 d'eau, stocké avec d'autres sur une plateforme de béton près du réacteur numéro 4. La fuite a été d'environ 300 tonnes, dont l'essentiel a coulé sur la plateforme puis a rejoint le sol via des sorties destinées à l'eau de pluie. L'eau ainsi relâchée dans l'environnement, et