Six années de récession et toujours pas de rémission. Les deux plans d’aide déjà accordés à la Grèce en échange de réformes drastiques ne suffiront sans doute pas à redresser la situation du pays, ont admis des responsables allemands et européens.
Mardi, le ministre des Finances d'Angela Merkel, Wolgang Schäuble, a déclaré que la situation du pays devrait être réexaminée «fin 2014 ou début 2015» et qu'un nouveau plan d'aide devrait sans doute être accordé à cette occasion. Ce mercredi, c'est le commissaire européen aux Affaires économiques, Oli Rehn, qui a évoqué un allongement du délai de remboursement de la dette grecque; cet ajustement pourrait être décidé à l'issue d'une évaluation menée cet automne.
Ces déclarations confirment plus qu'elles ne révèlent la nécessité d'une nouvelle aide à Athènes. «Nous sommes prêts à aider les Grecs davantage», avait déjà déclaré en juillet le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Peu après, le FMI évaluait à 11 milliards d'euros -chiffre «optimiste» - la somme qui manquera à la Grèce en 2014 et 2015 pour atteindre le taux d'endettement de 124% du PIB en 2020, cible assignée par les créanciers du pays.
Ne pouvant plus emprunter sur les marchés en raison de taux d’intérêt prohibitifs, la Grèce a obtenu en 2010 et 2011 deux plans d’aide internationaux pour un total de 240