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Les auto-écoles pincées pour mauvaise conduite

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Permis . Une enquête de l’association CLCV pointe les dérives en termes d’opacité et de disparités des prix.
publié le 22 août 2013 à 23h16

Non, les Français ne sont pas tous égaux face au premier examen de France, le permis de conduire. Une enquête de l'association Consommation, Logement et Cadre de vie (CLCV), révélée hier par le Parisien, dénonce le manque de transparence des auto-écoles en termes de prix et pointe d'importantes disparités tarifaires entre les régions. Sur 447 auto-écoles passées au crible par CLCV (11 000 sont recensées en France), un tiers affichait des prix «incomplets, incompréhensibles». Les tarifs étaient même «inexistants» dans 10% des cas. Et ce malgré l'obligation légale d'accrocher les tarifs de manière visible de l'extérieur.

Contacté par Libération, Jean-Pierre Lemonnier, secrétaire général de l'Unidec, le syndicat des auto-écoles, admet les dérives : «Je reconnais ces abus et je les condamne fermement.» Pour mieux se défausser ensuite sur les pouvoirs publics : «Cela signifie aussi que les préfets, qui sont responsables des contrôles, ne les font pas.»

L’hétérogénéité des tarifs est évidemment au cœur de la polémique. Le montant du forfait standard comportant vingt heures de conduite peut varier du simple au double, selon qu’il est souscrit à Lille (780 euros) ou à Paris (1 425 euros). Et si le coût moyen de ce forfait est de 1 067 euros, CLCV note que le prix d’un permis est, au finale, beaucoup plus cher, les élèves ayant besoin de prendre de nombreuses heures de conduite en sus pour passer l’examen.

CLVC pointe d'ailleurs des délais d'