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Libération
Récit

Au sein du gouvernement, les impôts ne font plus recette

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L’annonce de la création d’une taxe carbone, jeudi, est tombée au moment où plusieurs responsables socialistes s’inquiètent d’un «ras-le-bol fiscal».
publié le 23 août 2013 à 22h36

Il faut reconnaître à ce gouvernement un certain génie politique à se mettre tout seul dans des situations impossibles. Lundi, jour de sa rentrée, il planche sur les défis de la France de 2025. Et ressort avec la polémique sur le regroupement familial et l'omniprésence de son ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Vendredi, jour de l'ouverture de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, les ministres ont eu à gérer une sorte d'injonction contradictoire : l'annonce de la création d'un nouvel impôt, une contribution climat-énergie (lire pages 8-9), alors que Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, avait trois jours plus tôt reconnu être «très sensible au ras-le-bol fiscal qu'[il] ressen[t] de la part de nos concitoyens». Une déclaration pour le moins étrange, alors que l'exécutif a prévu pour l'an prochain, a minima, l'augmentation de la TVA pour financer le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et celle très probable de la CSG pour boucler la réforme des retraites, dont les principes seront présentés lundi et mardi aux partenaires sociaux.

Confidence. La journée de vendredi a donc été douloureuse pour les ministres présents à La Rochelle. La veille au soir, ils apprenaient que leur collègue à l'Ecologie, Philippe Martin, était venu aux universités d'été d'Europe Ecologie-les Verts les bras chargés d'un cadeau : une contribution climat-énergie, vieille revendication des écologistes. En clair, le retour