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TRIBUNE

Comment favoriser l’emploi quand la reprise n’est pas là

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par Alain-Paul Godard, Ex-PDG de Rhône-Poulenc Agro
publié le 25 août 2013 à 19h06

Le débat est ouvert pour savoir quel sera le niveau de croissance en 2013 et 2014. Mais au fond, quel que soit le chiffre réel, chacun le sent ou chacun le sait : les niveaux de croissance actuels et futurs ne seront en aucun cas suffisants pour recréer massivement des emplois.

En effet, avec les nouvelles technologies et les gains de productivité associés, la réalité est que l’on produit et l’on produira de plus en plus avec de moins en moins de main-d’œuvre… Dans ces conditions, continuer à prélever les cotisations sociales sur les salaires conduit à terme dans le mur, et nos dirigeants doivent en prendre acte d’urgence. Augmenter encore les prélèvements sociaux sur salaires ne peut que décourager les entreprises potentiellement créatrices d’emplois, alors qu’il faudrait au contraire leur redonner confiance.

Puisqu’on produit plus de chiffre d’affaires avec moins de main-d’œuvre, le bon sens indique la direction à suivre : baisser les charges patronales sur les salaires et créer un prélèvement du même ordre sur le chiffre d’affaires des entreprises… Toutefois, il faut différencier les types d’entreprises pour que le dispositif favorise les entreprises industrielles qui emploient plus de main-d’œuvre et charge plus fortement celles qui génèrent du chiffre d’affaires avec un taux de main-d’œuvre minimal.

A l’inverse des solutions d’ajustement- un serrage de boulon par ici, un coup de tournevis par là -, il importe de créer un vrai choc pour redonner confiance aux entreprises et