Dans quelques années, une proportion non négligeable de citadins se chauffera grâce au tout-à-l’égout. La perspective semble peu ragoûtante ? Il s’agit pourtant bien là d’une énergie prometteuse, propre et 100% renouvelable !
Les eaux usées évacuées rejoignent les canalisations et finissent dans une station d'épuration. Elles coûtent cher à traiter et ne rapportent rien, sinon des boues d'épuration dont les Veolia et autres Suez-Lyonnaise ne savent trop quoi faire. Ces eaux ont un fort potentiel énergétique : elles contiennent de la matière carbonée valorisable. Leur énergie cinétique (provenant de leur mouvement) n'est pas négligeable non plus : «En été, les jours d'orage, le réseau d'assainissement transporte plus d'eau que la Seine. A Paris, cette énergie est déjà utilisée pour nettoyer les égouts», rappelle Denis Penouel, responsable du service technique de l'eau et de l'assainissement à la mairie de Paris, selon qui «une réflexion va être engagée pour transformer l'énergie des eaux usées en électricité».
Calories. Reste à concevoir des hydroliennes (turbines sous-marines ou à flots) suffisamment robustes pour résister aux nombreux objets solides charriés dans les canalisations souterraines. Pour l'heure, ce sont surtout les calories contenues dans ces eaux que l'on commence à valoriser. Les égouts affichent en effet une température comprise entre 12 et 20 degrés, et ce, tout au long de l'année. Sur le principe, explo