Avec les retraites, c’est l’autre grand rendez-vous de la rentrée : le projet de budget 2014, qui sera présenté le 25 septembre en Conseil des ministres, doit poursuivre le désendettement entamé en 2010. Alors que le volet dépenses, traditionnellement tranché au début de l’été, est déjà connu, les arbitrages du volet recettes, avec ses nouvelles hausses de prélèvements, devraient être dévoilés cette semaine.
Conformément à l’engagement du gouvernement, cet effort de baisse du déficit public de 20 milliards d’euros en 2014 sera obtenu aux deux tiers par des économies sur les dépenses (14 milliards) et pour un tiers par de nouvelles recettes (6 milliards). Des mesures qui représentent un effort structurel (hors effet de la conjoncture) de 1 point de PIB en 2014, après 1,8 point en 2013.
Moins importante que l’an passé (où elle avait représenté les deux tiers de l’effort), cette hausse des prélèvements repousse à 2015 la promesse de stabilisation des impôts. Dans ce contexte anxiogène, la bonne nouvelle d’une croissance de 0,5% au deuxième trimestre fait rêver le gouvernement, qui s’apprêterait, dès lors, à annoncer une moindre hausse d’impôts. Reste qu’avec un taux de prélèvements obligatoires déjà passé de 45% du PIB en 2012 à 46,3% cette année, les dispositions du projet de loi de finances 2014 vont venir s’ajouter aux mesures déjà votées à l’automne 2012. D’où l’effet cumulatif redouté et les dommages potentiels sur une éventuelle reprise. Inventaire des mesures déjà connues