L’ «écologeek» est un ovni, a priori un oxymore en soi. D’ailleurs existe-il vraiment ? Mercredi 21 août, à la veille de l’université d’été d’Europe Ecologie-les Verts, une centaine d’écolos plutôt portés sur la chose informatique se sont retrouvés lors d’un «écolocamp» - comprendre : une journée de conférences et d’ateliers sur le numérique, évidemment diffusée en streaming sur le Net. On s’attendait à trouver des grands dadais à dreadlocks et des filles en sarouel, twittant toutes les cinq minutes en reprenant le hashtag officiel #jde. Mais en fait de geeks branchés macrobio, on a surtout vu des quadras en short entassés dans un amphi de la fac Marseille Saint-Charles chamarré de panneaux verts et jaunes aux couleurs criardes d’EE-LV.
«Savoir-faire». Les smartphones sont bien là, mais ils sont connectés sur des sites d'informations générales. L'écologeek est plus sérieux qu'il n'y paraît. Le fondateur de ce groupe est Fred Neau, 38 ans, la mèche rebelle et le look rockeur. En 2009, il réunit des militants volontaires pour partager l'actualité du parti sur les réseaux. A l'époque, pour faire partie du crew, il suffit de posséder un compte Facebook. Aujourd'hui, la liste des membres compte 250 personnes. «Utiliser le numérique fait partie des habitudes de tous les militants, on s'envoie des centaines de listes de discussion, c'est un exemple de démocratie participative», explique-t-il.
Les thématiques abordées lors de cette jou