Mutation forcée des fonctionnaires grecs, acte II. Le gouvernement a réitéré hier sa promesse de parvenir à placer 12 500 employés de l’Etat dans un «pool de mobilité» d’ici à la fin septembre, alors que 4 000 avaient déjà été concernés, fin juillet, par cette mesure sans précédent : s’ils refusent leur transfert, ils bénéficient de huit mois avec un salaire réduit de 25% pour retrouver un travail - dans un pays où le taux de chômage s’envole (27%) - avant d’être licenciés.
«Désastre». «Nous avons approuvé les décisions finales pour que le pays puisse respecter le calendrier», a assuré Kyriakos Mitsotakis, ministre de la Réforme de l'administration. Le «calendrier» ? Celui dicté par la troïka (UE, BCE, FMI), qui a conditionné le versement d'une nouvelle tranche d'aide (6,8 milliards d'euros, dont 1,72 milliard débloqués le 29 juillet) à une réforme du code des impôts et à la réduction du secteur public. Tous les domaines sont concernés : police, justice, emploi, éducation, santé, et même… les inspecteurs des finances, chargés de collecter l'impôt.
«Un désastre», a brocardé le leader de la gauche radicale, Aléxis Tsípras. Ainsi, le gouvernement prévoit de se débarrasser de 2 500 personnels de santé, entraînant la fermeture d'hôpitaux ou la réduction des prestations. Pourtant, beaucoup de médecins et d'infirmiers ont déjà accepté de travailler davantage tout étant payés 30% de moins. Ils ont à nouveau pris la rue, vendredi,