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Analyse

Les sites de réservation en ligne, maîtres d’hôtels

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Les pratiques monopolistiques de Booking.com ou Expedia.fr inquiètent les hôteliers et les pouvoirs publics.
publié le 26 août 2013 à 20h16

Peut-on encore lutter contre l’irrésistible ascension des centrales de réservation en ligne ? Plébiscités par les internautes, mais dénoncés par les hôteliers pour abus de position dominante, les sites Booking.com ou Expedia.fr sont dans le collimateur de Bercy. Leur crime ? S’être rendus indispensables, avant de devenir hégémoniques.

«Je dois être l'un des derniers hôteliers de Bretagne à signer avec Booking.com. J'ai beaucoup résisté, mais je n'avais guère le choix», déplore Michel Violant, propriétaire de l'hôtel Ker-Moor, à Concarneau. J'étais tombé à 20% de réservations en 2012. Et là, avec Booking, je suis bien remonté.» Même réflexion pour l'hôtel Cap Hornu, gentilhommière située au cœur de la réserve naturelle de Marquenterre, dans la baie de Somme : «Si on ne se met pas sur Booking.com, on va se faire éjecter du marché», analyse un porte-parole de la réserve naturelle.

Combien d’hôtels résistent encore ? Les groupes américains Expedia (qui exploite les sites Expedia.fr, Hotels.com, ou Venere.com) et Priceline (dont Booking.com est la marque vedette) ne publient aucune donnée sur leur activité en France. Booking renvoie à son site, qui évoque 29 484 adresses d’hébergement (hôtels, villas chambres d’hôtes…). Expedia répond par une présentation Powerpoint, proche de la plaquette publicitaire.

«Attraction». Le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), Laurent Duc, estime que <