Nouveau revers judiciaire pour la France dans l'affaire Mercedes. Hier, le juge des référés du Conseil d'Etat a ordonné à Paris de reprendre sous quarante-huit heures l'immatriculation des modèles de berlines qu'elle bloquait depuis juin. Contrairement à ce que se bornait à prouver le ministère de l'Ecologie, le Conseil d'Etat, comme le tribunal administratif de Versailles le 26 juillet, a estimé que l'utilisation de gaz réfrigérant ancienne génération dans le système de climatisation des véhicules ne constituait pas un danger grave pour l'environnement (Libération du 23 août).
Sollicité par Libération, un représentant de Mercedes France s'est dit «extrêmement satisfait» de cette décision. «Nous étions très confiants dans notre argumentation puisque plus de 95 % des véhicules, toutes marques confondues, continuent d'être homologués avec l'ancien gaz» en France, assure le constructeur allemand. Retoquée par le tribunal administratif de Versailles, la France avait répliqué illico en déclenchant la procédure de sauvegarde, évoquant, pour poursuivre l'embargo, «un danger pour l'environnement».
Crash-tests. Daimler, la maison mère de Mercedes, refuse de se plier à une directive européenne applicable en France depuis le 1er janvier qui impose l'