1. Le financement, question à 7 milliards
Pour assurer l’équilibre budgétaire en 2020, Matignon a rendu son arbitrage : hausse des cotisations salariales et patronales couplée à une forte contribution des retraités.
A 300 millions d’euros près - une paille - le gouvernement s’est engagé, hier, à équilibrer les comptes du régime général (retraités du secteur privé) d’ici à 2020. Il l’assure : il trouvera 7,3 milliards d’euros sur les 7,6 milliards de déficit prévus d’ici à la fin de la décennie.
Principale mesure, la hausse des cotisations sociales. Sur trois ans, les cotisations retraites des salariés et des employeurs devraient augmenter, respectivement, de 0,15 point en 2014, puis de 0,05 point en 2015, 2016, et 2017. Soit, au final, des contributions des salariés et des employeurs réévaluées, chacune, de 0,3 point, pour un rendement total, en 2020, de 4,4 milliards. Puis 8,8 milliards en 2030 et 10,4 milliards en 2040. A terme, s'empresse de rassurer le gouvernement, la hausse de 0,3 point de la cotisation salariée représentera, pour un salaire au niveau du Smic, «un effort de 4,5 euros par mois». Soit, tout de même, 54 euros par an pour un smicard…
Après les salariés et les entreprises, troisième catégorie à être sollicitée ? Les retraités. Sommés de contribuer davantage, en volume, que chacune des deux précédentes. En reportant au 1er octobre l'indexation des pensions (soit un gain