Dans une ambiance d'entre-soi, trois femmes ministres ont présenté le plan pour l'entrepreneuriat féminin, hier. L'annonce a été faite à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), au siège de Talentia Software, une société d'édition de logiciels… présidée par une femme. Un dossier que la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, met en avant comme un gage de participation au redressement économique et un pas vers l'égalité des sexes. «Il est temps de lever les verrous qui empêchent la création d'entreprises par les femmes : l'autocensure, la conciliation des temps de vie professionnelle et personnelle et la moindre capacité à construire des réseaux», dit-elle.
La France accuse un retard impressionnant. Belkacem l'assure : seulement 3% de femmes, sur la classe d'âge de 18 à 64 ans, monteront leur société un jour. Elles sont 10% aux Etats-Unis. Le plan, cosigné par la ministre déléguée aux PME, Fleur Pellerin, et la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, se veut ambitieux : «Faire progresser de 10 points le taux de femmes créatrices d'entreprises d'ici à 2017, soit 82 000 nouvelles sociétés.» En résumé ? Sensibiliser les femmes, renforcer l'accompagnement, faciliter l'accès aux financements. Trois axes salutaires. Mais déclinés en mesurettes.
«Freins». D'évidence, la création d'entreprise est une voie d'accès à l'emploi. «Passé 40 ans, j'ai voulu changer de métier, obtenu un nouveau diplôme, pourt