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Libération

Bouygues, toujours solide sur l’immobilier

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Entreprise . Le groupe, qui voit ses bénéfices chuter, se raccroche à plusieurs gros contrats dans le BTP.
publié le 28 août 2013 à 21h46

L’optimisme de Martin Bouygues, patron du groupe éponyme, a réussi hier à doper son cours de Bourse (+ 10,47%) en dépit d’un bilan semestriel en recul : le chiffre d’affaires baisse de 2% et le bénéfice net de 38%. Du grand art. Les meilleurs résultats proviennent de l’activité construction. Et quand le bâtiment va, tout va.

Or, deux bonnes nouvelles, sous forme de gros contrats, sont tombées début août, mais trop tard pour figurer dans le carnet de commandes. Il s'agit du tunnel de Tuen Mun-Chek Lap Kok, à Hongkong (1,15 milliard d'euros), et d'un autre gros ouvrage aux Etats-Unis. «Notre carnet reste à un niveau très élevé», a bétonné Bouygues. Sa martingale : «Notre savoir-faire sur des opérations complexes.» Et surtout «des projets situés pour 46% dans les pays émergents».

Bond. Le patron du groupe, qui se dit «opportuniste», a justifié ainsi ses choix d'implantation pour ses projets : «Arriver dans le pays avant tout le monde et en repartir avant les autres.» Il s'est aussi targué de n'avoir été présent «dans aucun pays en crise» - Portugal, Irlande, Italie, Grèce, ou Espagne. La France, où Bouygues Construction a réalisé au premier semestre 55% de son chiffre d'affaires, n'est en tout cas pas en crise pour Martin Bouygues, avec un bond de l'activité de 7% au premier semestre. Il y a même «une légère reprise sur le logement». Le gouvernement appréciera. L'épine des autres