Nestlé va-t-il s’emparer de L’Oréal, leader mondial et fleuron tricolore des cosmétiques ? Ou, au contraire, en sortir ? Ces craintes, récurrentes depuis des années, ont resurgi hier lorsque le patron de Nestlé, Peter Brabeck, a annoncé qu’il ne reconduira pas l’accord qui l’oblige à vendre en priorité ses parts à la famille Bettencourt.
Quelles sont les conséquences de l’annonce de Nestlé ?
Depuis le mariage initié en 1974 par Liliane Bettencourt, la famille (avec 30,5% du capital) et le géant agroalimentaire suisse Nestlé (29,3%) contrôlent ensemble L'Oréal. Leur dernier pacte d'actionnaires, signé en 2004, prévoit notamment que si l'un des deux partenaires veut vendre ses parts, l'autre peut les racheter en priorité. Ce droit de préemption «ne sera pas prolongé, c'est tout à fait clair», a asséné Brabeck sur le site du quotidien suisse Handelszeitung. Lorsque la clause expirera, en avril 2014, Nestlé sera donc libre de vendre ses parts dans L'Oréal au plus offrant, sans les proposer aux Bettencourt. Ce qui menacerait le contrôle de la famille. Mais Nestlé ne pourra pas croquer L'Oréal tout de suite : le pacte d'actionnaires, dont les autres clauses restent valides, prévoit que le suisse ne pourra monter au capital que dans les six mois suivant le décès de Liliane Bettencourt.
Quelles sont les intentions du groupe ?
Peter Brabeck a laissé planer le mystère : «Nous voulons avoir t