L’année dernière, Laurence Parisot avait ouvert son ultime université d’été du Medef en invitant Jean-Marc Ayrault. Pierre Gattaz, son successeur, est intervenu seul à la tribune, hier, à l’événement de rentrée des patrons qui se tient jusqu’à demain à Jouy-en-Josas (Yvelines), sur le campus de HEC. Un signe que ce représentant d’un patronat paternaliste et industriel, ayant fait campagne sous le slogan «un Medef de combat», ne veut pas dialoguer avec le gouvernement ? Pas vraiment. Sept ministres socialistes ont été conviés aux différents débats organisés par l’organisation patronale.
Et Pierre Gattaz lui-même doit débattre aujourd'hui avec Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, de comment «faire gagner la France». En fait, le nouveau patron des patrons semble ne pas savoir quelle attitude adopter face à un gouvernement de gauche qui se révèle à l'usage très «patrons compatible». Lundi, après avoir été reçu à Matignon sur la réforme des retraites, Pierre Gattaz s'était ainsi félicité qu'une «ouverture intéressante» ait été faite par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur le coût du travail. A savoir l'idée de transférer une partie des charges sociales vers la contribution sociale généralisée (CSG) ou la TVA (lire ci-contre).
Naïf. Mais, hier, lors de son discours ouvrant l'université d'été, il s'est montré très critique et a fustigé le plan retraites présenté la veille par le gouvernement. «Quand,