«C'est ultra-calme.» Au lendemain de la présentation par le gouvernement de la réforme des retraites ( Libération d'hier), ce haut dirigeant de la CFDT l'assure : les remontés de la base ne font état d'aucun mécontentement. On est loin de la réforme Fillon de 2003 et du «compromis acceptable» du secrétaire général de l'époque, François Chérèque, qui avait plongé l'organisation dans une profonde crise interne. Et de rappeler que le point qui aurait pu faire grincer les militants, l'allongement de la durée de cotisations, est un principe «adopté lors de notre congrès en 2010».
«Continuité». Du coup, la confédération ne rechigne pas à égrener les avancées obtenues : «Les mesures sur la pénibilité, la refonte des avantages familiaux en faveur des femmes ou encore l'abaissement du seuil pour obtenir un trimestre d'assurance, autant de points sur lesquels la CFDT se bat depuis des années.» Son leader revendique même l'abandon par le gouvernement de la hausse de la CSG. «On s'est battu pied à pied pour la repousser, assure à Libération Laurent Berger. Et si on a pesé, c'est parce qu'on s'est investi dans la concertation.» Sous-entendu : pas comme la CGT, qu'un cadre cédétiste «n'a pas vue pendant un mois sur ce dossier retraites». Pour autant, «ce n'est pas not